ÉTAT, ÉCONOMIE ET POPULATION : DE MALTHUS À KEYNES ET MYRDAL

L’accroissement de plus en plus rapide de la population mondiale pousse un grand nombre de chercheurs à s’interroger sur les limites de la croissance. Dans le même ordre d’idée, cette recherche vise à comprendre la dynamique entourant l’économie et la démographie. Une analyse exhaustive des différents écrits d’économistes permet d’approfondir la connaissance sur ce sujet précis de même qu’à répondre à une question en particulier : Quelles politiques doivent être mises en place pour améliorer le sort des affamés?

Thomas Robert Malthus est l’un des premiers à avoir remis en question l’efficacité d’un accroissement de la population. Sa critique de certains des thèmes clés du courant mercantilisme marque ainsi le commencement d’une analyse privilégiant le bonheur individuel sur celui de la nation. Après s’être penché sur les différentes propositions développées par Malthus dans ses Essais sur le principe de population, il s’avère possible d’examiner l’influence qu’il a eue sur deux autres économistes, soit John Maynard Keynes et Karl Gunnar Myrdal.

La présente étude analyse ainsi les idées de Keynes et de Myrdal quant à la relation économie-démographie. Bien que Keynes et Myrdal aient modifié au fil du temps leur vision quant à un accroissement démographique, il n’en demeure pas moins qu’ils conservèrent un argumentaire basé sur les théories malthusiennes.

Après avoir examiné les différentes politiques démographiques proposées par ces économistes, une dernière section permet de prendre conscience des développements récents dans l’économie de la population. De plus, les politiques proposées par Malthus, Myrdal et Keynes sont analysées dans une perspective contemporaine où l’Inde et la Chine occupent une place prépondérante.

Mots clés : John Maynard Keynes, Thomas Robert Malthus, néo-malthusianisme, Karl Gunnar Myrdal, population, redistribution des revenus

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